Les 13 et 14 septembre derniers, les acteurs du développement des communautés de toute l’Estrie étaient réunis à Saint-Camille, dans la MRC des Sources. Un moment privilégié pour échanger sur nos expériences, nos constats et nos enjeux.

L’équipe de l’ISDC y était pour partager son expérience et écouter la réalité des autres territoires de l’Estrie. Conférences, ateliers et périodes de réseautage se sont succédé pendant ces deux journées.

L’événement a débuté par un survol historique de l’approche de développement des communautés au Québec et en Estrie. Malgré des hauts et des bas, à travers les refontes et restructurations des différentes institutions, l’approche de développement des communautés s’est développée et a perduré, donnant naissance à de nouvelles structures porteuses de sa vision et de ses valeurs.

À la suite de tous ces changements et de quelques décennies de développement, le temps était venu de se recentrer sur les fondements mêmes de l’approche, en proposant une définition bien estrienne du développement communautaire. Cette définition s’est construite autour des principes chers aux acteurs estriens de DC qui sont :

  • La prise en charge collective du développement d’un territoire
  • L’intervention intersectorielle, globale et intégrée
  • La concertation, le partenariat et l’action collective
  • La participation citoyenne
  • L’amélioration des conditions de vie et de la qualité de vie par l’atteinte des aspirations des milieux
  • Le développement de la capacité d’agir des individus et des communautés
  • Enfin, la transformation sociale.

Forts de cette compréhension commune, nous avons ensuite pris connaissance des forces et des défis des différents territoires de l’Estrie.

La suite de la première journée des États généraux a ensuite été consacrée à bâtir un portrait régional des constats partagés, tant sur les forces que sur les défis qui demeurent. Ainsi, nous avons pu constater que le maillage entre les acteurs et les organisations facilite le déploiement d’une approche concertée et intersectorielle, et que cet élément est bien présent en Estrie. On remarque également la présence de compétences partenariales incontournables chez plusieurs acteurs du DC, dont l’approche de proximité, le respect du rythme des partenaires et un leadership partagé. Des éléments restent à travailler, notamment la culture d’évaluation, qui demeure sous-investie, surtout au niveau local. Cependant, des ressources sont disponibles dans la région pour former et accompagner les acteurs du DC à intégrer une culture d’évaluation à leurs processus. Au niveau de l’équité, les réalités sont différentes d’un milieu à l’autre. On remarque une distinction entre les milieux urbains et les territoires ruraux. L’accessibilité aux services demeure un enjeu pour une partie du territoire estrien.

Enfin, la première journée des États généraux du développement des communautés s’est terminée par des ateliers où l’on a mis en lumière les éléments qu’on devrait continuer de faire, et ce qu’on doit travailler pour s’améliorer, et ce, dans l’ensemble de l’Estrie.

La deuxième journée s’est concentrée sur les pistes d’action à explorer et les moyens à mettre en place pour y arriver. Par la suite, les acteurs du DC se sont regroupés par territoire pour entamer une planification stratégique commune des actions en DC.

La démarche des États généraux a débuté par un exercice par territoire au printemps, s’est poursuivie avec les états généraux régionaux et culminera par une rencontre nationale du 31 octobre au 3 novembre. Des représentants de l’Estrie prendront part au rassemblement national pour porter les constats, les préoccupations et les pistes d’action issues du rassemblement régional et poursuivre la réflexion avec les collègues de partout au Québec.

Une chose est sure, l’approche de développement des communautés est bien ancrée en Estrie, et le travail se poursuit sur l’ensemble du territoire, consolidé par le partage des expériences réalisé lors des États généraux du développement des communautés.